La souveraineté européenne, vue d'Allemagne
L’Union européenne serait une « fédération d’Etats nations », une manière élégante sans doute de désigner l’« objet politique non identifié » aperçu par Jacques Delors, c’était en 1980. Depuis, crises monétaire, sanitaire et économique obligent, l’Europe s’est affirmée, à certains égards, comme une entité supra nationale, grignotant de gré ou de force des compétences à ses souverains Membres. Certains Etats tinrent des discours offensifs, au risque de l’utopie. D’autres empruntèrent plutôt, et finalement, le chemin du réalisme, du pragmatisme afin de mettre au point des politiques communes inédites, naguère même inimaginables. Petit pas après petit pas, l’Union européenne présente désormais plusieurs éléments de souveraineté, presque à la manière d’un Etat fédéral dont bien-sûr nous sommes encore loin. Mais… Comment l’Allemagne, pilier de la construction européenne, admet-elle ces évolutions, qu’elle a par ailleurs largement permises, sinon encouragées ? Faut-il aller plus loin ? Selon quelles échéances et quelles chances d’aboutir ? Pour le savoir, Laurent MARCHAND, rédacteur en chef délégué en charge de l'international au quotidien Ouest France, interrogera pour l’Abbaye et le Mouvement européen Ille-et-Vilaine, Pascal HECTOR, ministre plénipotentiaire, en poste à l’ambassade d’Allemagne à Paris. Une visio-conférence tenue le 03 février 2021 à 18h00 et organisée par l'Abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer et le Mouvement européen Ille-et-Vilaine.