Devenir la bonne odeur du Christ : méditation à travers les parfums dans la Bible
Par Anne Lécu, religieuse dominicaine, médecin en milieu carcéral, auteur de l'essai "Tu m'as consacré d'un parfum de joie" (Ed. du Cerf, avril 2019). La Bible est un livre empreint d’encens, d’huiles odorantes, d’aromates. De Joseph vendu à des marchands qui en font commerce à Caïphe qui en oint le temple, en passant par la reine de Saba qui en charge ses chameaux, à la fiancée du Cantique resplendissante de baume et à Marie de Magdala porteuse de myrrhe, Anne Lécu relit, dans son essai "Tu m'as consacré d'un parfum de joie", le Livre des livres comme une immense chronique du parfum, car le salut est une affaire de corps, de visages et donc d’incarnation. Encadré de senteurs, de sa naissance à son tombeau, le Christ n’est-il pas le parfum du monde, enfermé dans la terre pour s’exhaler au jardin de la résurrection ? Et la dévotion populaire dit-elle autre chose en vénérant l’odeur de sainteté qui se lève des dépouilles mortelles en cette promesse d’immortalité que la poésie sait évoquer avec tant de justesse ? Date de la conférence: Jeudi 15 avril 2021